Il y a deux ans, le Raid débusquait Abdelhamid Abaaoud dans un immeuble de Saint-Denis. Lors d'un assaut de plus de cinq heures, nombre d'habitants étaient aux abords de l'appartement. Aujourd'hui, ils sont laissés pour compte par l'Etat, qui leur refuse le statut de victime du terrorisme.

Zaklina Kojic tente de retenir ses larmes. En évoquant ce que sa famille a vécu il y a deux ans, elle tord nerveusement son mouchoir en papier. Ses yeux s'embuent de douleur.

Il y a deux ans, elle était avec son mari, son fils et sa belle-mère au 48 rue de la République, à Saint-Denis. Ils habitaient sur le même palier où les hommes du Raid ont débusqué le terroriste Abdelhamid Abaaoud le 18 novembre 2015, cinq jours après les attentats de Paris et Saint-Denis. C'était il y a deux ans. Aujourd'hui, rien n'est réglé. Les habitants du 48 sont les grands oubliés du 13 Novembre.