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Trois ans après l’intervention antiterroriste à Saint-Denis (93), le traumatisme est toujours présent pour Tagara Traoré, l’un des rares sinistrés du 48 rue de la République à ne pas encore avoir été relogés.

Il esquisse un mouvement de recul quand le projecteur de la caméra jette une lumière crue sur son visage. « Ça me rappelle de mauvais souvenirs », explique-t-il en s’excusant presque. Il y a trois ans, le 18 novembre 2015 à 4 h 17 du matin exactement, Tagara Lassina Traoré, 52 ans, était réveillé par une violente explosion. Pieds nus et en pyjama, il avait été aveuglé par des projecteurs, ceux du Raid qui venait d’investir le 48, rue de la République à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à la recherche des auteurs des attentats du 13 novembre.