Les autorités ont recensé 44 ménages, soit 94 personnes, qui n'ont pu regagner leur logement depuis l'opération du Raid à Saint-Denis, le 18 novembre 2015, contre deux des auteurs des attaques du 13 novembre. Leurs avocats vont saisir le fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme pour qu'ils soient indemnisés.

Estimant être "les grands oubliés des attentats", d'anciens habitants de l'immeuble de Saint-Denis où a été mené l'assaut contre deux des auteurs des attaques du 13 novembre vont saisir le fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme pour être indemnisés, ont indiqué vendredi leurs avocats.

Le 18 novembre, à 4h20, le Raid avait lancé l'assaut contre cet immeuble où se cachaient depuis quelques heures Abdelhamid Abaaoud, considéré comme l'un des coordinateurs des attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts à Saint-Denis et Paris, et son complice Chakib Akrouh, tous deux membres du "commando des terrasses", en compagnie de la cousine d'Abaaoud, Hasna Aïtboulahcen. L'opération, menée dans l'urgence, conduit à un siège de plusieurs heures d'une extrême violence. Les trois occupants mourront dans l'assaut.